Il y a plusieurs argiles que travaillent les potiers : la faïence, le grès et la porcelaine sont les principales.
Pour ma part, j’ai choisi de travailler le grès, dont j’aime vraiment la texture et le toucher. Le grès peut être blanc ou de couleur, il peut être lisse ou bien “chamotté”, c’est à dire plus ou moins granuleux ce qui donne davantage de tenue à la terre.
Qu’est-ce que la chamotte ? Il s’agit en fait de terre déjà cuite broyée en particules plus ou moins grosses, on parle de chamotte “impalpable”, fine, moyenne ou grosse.
On trouve des grès plus ou moins blanc, des grès roux, beiges ou mêmes noirs. Ces couleurs sont données par les oxydes naturels que l’on y trouve comme le fer ou le manganèse. Les oxydes et donc les couleurs varient souvent en fonction de l’origine de l’argile.
Le grès se cuit à haute température, soit entre 1200 et 1300°. A cette température il devient non poreux et on dit qu’il est “fermé”.
Mais on peut également réaliser 2 cuissons, notamment si l’on veut émailler la pièce : une première cuisson est réalisée d’abord à basse température, soit environ 980°.
On appelle la pièce ainsi cuite, le “biscuit” ou le “dégourdi”, puis on pose l’émail et on effectue une deuxième cuisson cette fois à haute température, soit environ 1240°.
Dans mon travail j’utilise beaucoup le grès blanc lisse pour réaliser mes pièces au tour de potier, mais j’aime aussi particulièrement travailler le grès chamotté pour mes objets uniques plus décoratifs : les terres noires avec une fine chamotte ou le grès blanc avec un grain plus prononcé qui apporte le contraste entre brutalité de la matière et pureté des formes.