Parmi les peintres qui m’inspirent, il y en a un que j’affectionne particulièrement, c’est Bram Van Velde.
Artiste néerlandais, né en 1895 et mort en 1981, toute sa vie a été tournée vers son art, dans une absolue indépendance, sans jamais rien posséder.
Pour Bram, « peindre c’est vivre » . Si peindre lui fait peur c’est aussi pour lui un acte libératoire. « En peignant je repousse le monde qui empêche la vie » . Il a été qualifié de « peintre de l’empêchement » par son ami Samuel Beckett : « il peint ce qui l’empêche de peindre et s’émerveille de ce qui jaillit ». Il peint des formes flexibles, qui s’infléchiront en A ou en V, retenant à peine un éclatement coloré.
Dans un espace imposé par le format du papier ou de la toile, il laisse courir en apparence des forces contradictoires entraînant des réactions optiques. Au rythme des formes répond un apparent désordre que viennent rectifier des cernes noirs. Tout s’ordonne et se défait sous nos yeux.
À la fin de sa vie, il n’emploiera plus que trois couleurs : le noir, le mauve et le rouge, jouant sur des effets de transparence.
Pour en savoir plus sur Bram Van Velde, à lire :
Entretien avec Bram Van Velde – Charles Juliet
Livre de poche